Ce que j’entends par “relation à soi” : un socle pour tout changement
Il est fréquemment question, dans les démarches de développement personnel ou thérapeutique, de transformation, d’évolution, de changement. Et c’est légitime : nous cherchons tou·te·s, à un moment donné, à avancer, à dépasser des blocages, à vivre une existence plus alignée.
Mais avec le temps, j’ai compris une chose essentielle : avant de chercher à changer quoi que ce soit, il y a une étape fondatrice que nous oublions souvent…
… la relation à soi-même !

Dans ma pratique, je croise régulièrement des personnes qui arrivent avec cette envie sincère de “devenir quelqu’un de mieux”, “se libérer”, “changer de vie”.
Pourtant, derrière ces aspirations, il y a parfois aussi beaucoup de dureté envers soi-même, d’exigence, voire de rejet.Changer, oui. Mais pas en partant de l’idée que nous sommes imparfait-e-s, médiocres.
Le vrai changement commence par une rencontre. Une rencontre avec soi. Avec ce qui est là, déjà.
C’est cette relation à soi, souvent négligée ou malmenée, qui constitue, selon moi, la base de toute transformation durable.
Rencontrer les parties de soi : un travail d’écoute, pas de correction
Quand je parle de relation à soi, je parle d’un dialogue vivant entre toutes les parts de soi que nous oublions parfois.
L’enfant intérieur qui a appris à se taire pour être aimé.
Les “parents intérieurs” qui jugent ou critiquent.
Les voix anciennes, celles qui nous disent que nous sommes “trop” ou “pas assez”.
Dans les séances que je propose, notamment en hypnose imaginale, il ne s’agit pas de faire taire ces voix, mais d’apprendre à les écouter autrement.
À les reconnaître et à comprendre leur rôle parfois protecteur pour peu à peu les transformer en alliées.
Ce n’est pas un travail de perfection. C’est un travail de réconciliation.

La qualité de présence à soi change tout
À force de vivre dans le faire, dans les attentes extérieures, nous oublions souvent de nous offrir cette présence à nous-même.
Être présent·e à soi, ce n’est pas se scruter.
C’est se regarder avec douceur, avec lucidité aussi.

C’est reconnaître nos émotions sans les fuir. Honorer nos besoins, même ceux que nous
n’avons jamais osé formuler. C’est apprendre à se parler comme nous parlerions à un
être que nous aimons profondément.
Cette qualité de présence à soi devient alors la base d’une nouvelle manière d’être au monde. Et ce ne sont plus les injonctions ou les blessures qui pilotent notre quotidien, mais un espace plus libre, plus serein.
Sans cette base, le changement reste fragile
Nous pouvons bien changer de travail, de maison, de partenaire… Si la relation à soi reste marquée par le jugement, la fuite ou l’oubli, ces changements risquent de ne pas tenir dans le temps.
La relation à soi est un point d’ancrage. Un socle intérieur à partir duquel les autres relations, les projets, les engagements peuvent s’appuyer.
C’est ce qui nous permet de traverser les moments difficiles sans nous perdre, d’évoluer sans nous écraser.

Cette posture intérieure rejoint la spiritualité telle que je la conçois.
Elle n’est ni croyance, ni dogme, ni théorie. Mais une manière d’habiter le silence. De se relier à ce qui nous dépasse, nous entoure et nous unit.
C’est une spiritualité incarnée, vivante. Qui ne cherche pas à fuir la réalité, mais à l’habiter avec plus de présence, de vérité, de simplicité.
Ce chemin nous invite à traverser les épreuves non comme des erreurs à corriger, mais comme des enseignements à recevoir. À aimer sans condition. À nous émerveiller du simple fait d’être vivant.

Un espace de paix plutôt qu’un lieu de lutte
En reliant hypnose et spiritualité, je propose un accompagnement qui ne cherche pas à « corriger » mais à réveiller en chacun cette capacité innée à se relier, à se comprendre, à se transformer.
J’aime voir la relation à soi comme un refuge, pas un lieu de conflit.
Un lieu où il devient possible d’être, simplement. Un espace de paix, de confiance et de liberté.
Ce n’est qu’à partir de cet espace-là qu’un vrai changement peut naître.
Un changement qui ne vient pas de l’extérieur, mais d’un mouvement profond, intime, vivant.
Et peut-être que c’est cela, le véritable changement :
ne plus chercher à devenir autre, mais se rencontrer enfin.